« Un soignant qui sait partager ouvertement son point de vue autour d’une situation clinique au sein de son équipe, est un soignant qui est moins concerné par l’absentéisme ou le burnout »

Les heures de supervision sont considérées comme heures de formation tant par les autorités d’agrément que de financement des institutions. Des possibilités de financement (subsides) existent.

Description

La supervision est un lieu de parole, qui s’adresse à un groupe de travailleurs qui partagent un quotidien professionnel.

Ceux-ci n’occupent pas nécessairement la même fonction au sein de leur institution: le groupe peut être pluridisciplinaire. La supervision interroge les pratiques, le mode de fonctionnement d’équipe et participe à l’émergence de nouvelles relations et/ou méthodes de travail. 

La demande première émane soit de la direction, soit des travailleurs, mais in fine l’accord des deux parties est nécessaire pour qu’une supervision puisse être mise en place. Sans demande de la part des participants, la supervision est rendue impossible.

La supervision est un espace-temps sécurisé au sein duquel il est proposé à chaque participant de s’exprimer en son nom propre. C’est un espace de réflexion qui concerne à la fois sa propre pratique et la dynamique du groupe. 

La crise que nous traversons est venue bousculer de plein fouet les équipes de soins. L’être humain est capable de métaboliser une certaine quantité de pressions, de  pertes, de souffrance, de décès mais il est important de ne pas dépasser les limites pour ne pas laisser de symptômes psychiques et physiques s’inscrire en lui.

OBJECTIFS

  • Créer un espace où les travailleurs peuvent penser leurs pratiques professionnelles, échanger leurs idées, leurs expériences, leurs difficultés et leurs souffrances
  • Augmenter la confiance, la solidarité et renforcer les liens au sein des équipes
  • Permettre aux participants de faire le travail d’élaboration psychique nécessaire après une expérience difficile, violente
  • S’approprier, dans un travail commun, les douleurs et les pertes, les joies et les acquis de ces moments
  • Assurer une base solide pour affronter les crises et les après-crises et leurs multiples conséquences
  • Favoriser une plus grande qualité de vie chez le participant, et par voie de conséquence celle-ci se retrouve également chez les bénéficiaires

Méthodologie

Le superviseur doit impérativement être extérieur à l’institution concernée. Il fait fonction de tiers, pose le cadre de travail au sein de la supervision et en est le garant. Il n’a pas en charge de trouver des solutions aux problèmes rencontrés au sein de l’institution mais bien de faire émerger de l’équipe des réflexions lui permettant d’amorcer elle-même le changement. La mise en mots permet un travail psychique à travers l’accueil, l’écoute, le partage.

La supervision clinique a pour visée l’analyse de situations précises vécues par un ou plusieurs travailleurs. Il s’agit d’élaborer ensemble dans l’après-coup le cas qui pose problème ou qui questionne. Le travail de réflexion de chacun se situe au carrefour du champ personnel et professionnel. La richesse des points de vue énoncés permet au soignant concerné d’élargir sa vision de la situation et du contexte en question, et aussi de se sentir reconnu et soutenu.

La supervision institutionnelle quant à elle vise une amélioration ou un changement institutionnel. Elle interroge les rapports entre les soignants et le fonctionnement de l’institution. Elle analyse la compréhension des enjeux institutionnels. Elle prend en compte l’organisationnel, le politique et le social dans le cadre du monde du travail. Le CEFEM n’a pas pour mission d’assurer des supervisions institutionnelles.

Informations pratiques

  • Une séance de supervision dure 2h (au minimum) ou 3h
  • Sur site ou hors site
  • En équipe
  • Nombre de rencontres à définir en fonction des besoins
  • Un projet de supervision peut s’étendre de quelques semaines à quelques années selon la mission